Trahisons, silence, secrets comment créer des tensions crédibles ?
- emievarentz

- 24 oct.
- 3 min de lecture
Tu te demandes sans doute :
Trahisons, silence, secrets comment créer des tensions crédibles ?
comment écrivain‑e peut-il instiller dans un roman ces ingrédients explosifs
— trahisons, silences, secrets — sans tomber dans le grand-guignol ?
Tu veux de la tension authentique, qui provoque un nœud dans la poitrine, mais qui reste crédible. Justement, dans l’épisode du podcast, on creuse ces mécanismes.
Voici comment les transposer dans ton écriture, tout en conservant ce ton sincère qui te ressemble.
Trahisons, silence, secrets comment créer des tensions crédibles ?

1. Commence par définir ce que chaque personnage ignore — ou cache
La tension vient de l’écart entre ce que le lecteur voit, ce que les personnages pensent, et ce qu’ils cachent.
→ Dans ton roman, fais une liste : chaque secret, chaque non-dit, chaque mensonge. Et à qui ils s’adressent.Le conflit naît de là.
2. Sème des micro-signaux, pas des révélations
Un regard fuyant. Une main qui tremble. Une phrase qui cloche. Un secret bien gardé se trahit dans l’invisible.
→ Un détail anodin, bien placé, suffit parfois à faire monter d’un cran la tension.
3. Fais monter la pression par petites doses
Tu ne balances pas tout d’un coup. Tu laisses l’étau se refermer de scène en scène : un doute ici, une réponse évasive là, un fait qui ne colle pas dans la mémoire d’un personnage. Le lecteur sent la faille, et s’accroche.
4. Utilise les silences comme une arme
Ce que l’on ne dit pas pèse plus que ce que l’on révèle.
→ Dans une confrontation, donne une ligne de dialogue au personnage face au silence de l’autre. Oblige-toi à décrire le malaise.Le silence dit tout : culpabilité, colère, peur, fatigue.

5. Joue sur les points de vue fragmentés
Un personnage peut rester droit dans ses bottes… tant qu’il n’est pas vu par l’œil de l’autre, qui, lui, perçoit un tremblement.
→ Alterne des scènes du point de vue du secret, et du point de vue de celui qui subit l’absence de vérité. Tu multiplies les angles de tension.
6. Accorde une force à celui qui garde le silence
Garder un secret, c’est être en position de force... mais ce pouvoir est lourd à porter. Crée chez ton personnage secret une ambivalence :
Il protège l’autre… ou se protège lui‑même ?
Il se sent torturé… mais dangereux s’il parle ?
Ce paradoxe nourrit la tragédie du non-dit.
7. Prépare des points de bascule
Rien n’est figé. Ton personnage peut céder au silence, ou s’effondrer soudain dans l’aveu. Ces moments pivot peuvent tout changer.
→ Une menace, un événement déclencheur (une lettre, un objet retrouvé, une personne qui revient...) : ces déclencheurs rendent le secret tangible, explosent l’équilibre, et ravivent tout le récit.

✨ En résumé : tension et secrets, pas à pas
Étape | Action |
1 | Cartographie des non-dits / trahisons |
2 | Micro-signaux disséminés |
3 | Tension progressive |
4 | Silences comme révélateurs |
5 | Points de vue croisés |
6 | Ambivalence du personnage silencieux |
7 | Moment de bascule / déclencheur |
Les secrets n’ont de pouvoir que si on en ressent le poids invisible.Les trahisons ne font mal que si elles sont vécues au plus proche.
Et les silences ne deviennent dramatiques que quand ils parlent à leur tour.
Alors, prêt·e à te lancer dans cette danse délicate ? À jouer avec l’absence, l’écart, et la crainte ?
Et si tu as besoin d’exemples tirés de Héritage entremêlé ou Fil d’argent, je peux t’en proposer ! 😊




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