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Comment faire exister un personnage ambigu sans le rendre détestable ?

  • Photo du rédacteur: emievarentz
    emievarentz
  • 22 août
  • 3 min de lecture

Tu le sais, les personnages trop lisses, trop parfaits, trop “gentils”, ça lasse vite.


Mais à l’inverse, quand on veut écrire des personnages plus complexes, qui oscillent, qui doutent, qui se plantent… il y a un risque :


qu’ils deviennent agaçants, voire carrément insupportables pour le lecteur.


Alors comment on fait pour créer un personnage ambivalent, imparfait, parfois contradictoire, mais qu’on a quand même envie de suivre jusqu’au bout ?Spoiler : ce n’est pas une question de technique.


C’est une question de justesse.


Voici 10 conseils sur Comment faire exister un personnage ambigu sans le rendre détestable ? (testés et approuvés dans mes propres romans) pour y arriver sans perdre ton lecteur en route.


Comment faire exister un personnage ambigu sans le rendre détestable ?


Comment faire exister un personnage ambigu sans le rendre détestable ?

1. Lui offrir une faille compréhensible


Même s’il agit mal, on doit sentir pourquoi il agit ainsi. Ce n’est pas une excuse, c’est une explication.


👉 Dans Héritage entremêlé, Dominik peut être dur, froid, distant. Mais derrière, il y a la peur de perdre le contrôle, la culpabilité transmise en silence, et un besoin dévorant de loyauté à son pays, à ses morts. Il ne se protège pas contre les autres, il se protège de lui-même.


2. Ne pas fuir l’ambiguïté


Un bon personnage ambivalent ne doit pas chercher à se justifier sans arrêt. Il peut être incohérent. Comme nous tous.


👉 Dans L’Ombre de Peter Pan, Barrie adulte se perd entre fantasme et réalité, entre le besoin d’être aimé et la peur d’abandonner l’enfant qu’il a été. Il n’est pas toujours “sage”. Mais il est vrai.


3. Lui donner un espace d’intimité


Quand on voit un personnage dans sa solitude, dans ses pensées secrètes, on comprend mieux ses contradictions.


👉 Dans Fil d’argent, certains monologues de Annelise nous montrent ses doutes les plus enfouis. Ce qu’elle montre à l’extérieur n’est jamais toute l’histoire.



4. Le faire aimer par un autre personnage


Un très bon moyen d’humaniser quelqu’un d’ambigu, c’est de montrer que quelqu’un l’aime, malgré tout.


👉 Dans Héritage entremêlé, malgré toutes les tensions, Noémie sent la sincérité de Dominik. Elle ne lui pardonne pas tout. Mais elle voit autre chose derrière la façade.

Comment faire exister un personnage ambigu sans le rendre détestable ?

5. Lui faire rater ses propres objectifs


Un personnage imparfait devient plus attachant quand il échoue. Et qu’il en souffre.


👉 Dans L’Ombre de Peter Pan, Barrie veut sauver la mémoire de son frère David, mais il s’égare parfois dans des obsessions. Cette lutte intérieure le rend plus humain, plus proche.


6. Créer du contraste dans son comportement


Un personnage ambigu est d’autant plus crédible s’il n’agit pas “uniformément”. Il peut être lâche dans un moment, puis courageux à un autre.


👉 Dominik, dans Héritage entremêlé, peut être brutal… puis attentionné. L’un n’efface pas l’autre, mais c’est ce contraste qui crée la tension (et l’intérêt).


7. Lui laisser des moments de grâce


Même les personnages les plus rugueux ont droit à une lumière. Un geste tendre, une phrase touchante, une décision inattendue.


👉 Quand Noémie est blessée, Dominik ne dit pas grand-chose. Mais ce qu’il fait à ce moment-là — les gestes, le silence partagé — en dit long. Et c’est ça qu’on retient.



Comment faire exister un personnage ambigu sans le rendre détestable ?

8. Assumer qu’il ne fera pas l’unanimité


Un personnage ambigu ne plaira pas à tout le monde. Et c’est OK. Tu n’écris pas pour séduire, tu écris pour raconter quelque chose de vrai.


👉 Claudia, dans Héritage entremêlé, est dure. Froide. Pas aimable au premier abord. Mais elle porte en elle une fidélité farouche, une forme de foi déformée. Elle ne cherche pas à plaire. Et c’est ce qui fait sa force.


9. Éviter de le juger, même toi


En tant qu’auteur, résiste à l’envie de “punir” ou “corriger” ton personnage. Laisse-le être ce qu’il est. Laisse le lecteur se faire son avis.


👉 Dans Fil d’argent, certains personnages sont lâches ou passifs. Mais le récit ne les condamne pas. Il les montre. Et ça suffit.


10. Te souvenir que tu n’écris pas un modèle, tu écris une vérité


Tu ne crées pas un personnage pour qu’il soit “bon”. Tu le crées pour qu’il résonne. Et parfois, c’est dans l’ambiguïté que la vérité apparaît.


👉 Noémie n’est pas parfaite. Elle fuit parfois. Elle juge trop vite. Mais elle avance, elle cherche, elle aime. Et c’est tout ça qui la rend vivante.



Comment faire exister un personnage ambigu sans le rendre détestable ?

En résumé : écris comme tu respires

Tu peux aimer les plans et les surprises. Tu peux adorer structurer et laisser parler ton cœur. Tu peux être une balance architecte ascendant jardinier avec un petit carré de caméléon en lune décroissante.


Ce qui compte, ce n’est pas le profil. C’est ce que tu fais avec ton feu intérieur.


Alors vas-y. Plante. Trace. Rature. Ose. Rêve. Structure. Improvise. Et surtout… écris.




 
 
 

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