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Dialogues naturels : 6 erreurs qu’on fait tous et comment les éviter

  • Photo du rédacteur: emievarentz
    emievarentz
  • 16 mai
  • 4 min de lecture

Ah, les dialogues… Ces petits bouts de conversations qui peuvent rendre ton roman vivant, rythmé et immersif… ou complètement artificiel, plat, voire gênant à lire. 😬


Avoue : tu t’es déjà relu(e) en te disant “Non mais qui parle comme ça dans la vraie vie ?”


Pas de panique : écrire des dialogues naturels, c’est un art qui se travaille. Et on fait tous des erreurs au début (et parfois même après).


L’important, c’est de savoir les repérer… et les corriger. Voici donc les 6 erreurs les plus courantes en dialogue, et mes astuces pour les éviter.


Dialogues naturels : 6 erreurs qu’on fait tous (et comment les éviter) 🗣️✍️


Écrire un roman avec la méthode des petits pas

1. Des dialogues trop parfaits (ou trop écrits)


Dans la vraie vie, personne ne parle comme dans un essai de philo. Les phrases trop longues, trop bien construites, trop logiques peuvent sonner faux à la lecture.


👉 Ce que ça donne :

— Je pense que la solution la plus rationnelle serait d’évaluer objectivement les différentes options disponibles.


😵 Euh… t’as appris ça où, dans un manuel de RH ?


✅ Comment l’éviter ?Simplifie. Coupe. Ajoute des hésitations, des mots parasites. Écris comme on parle, pas comme on rédige.


💡 Version plus naturelle :

— Franchement, j’sais pas. Faudrait peut-être qu’on regarde toutes les options, non ?


2. Des infos cachées dans les dialogues (bonjour l’expo maladroite)


Tu veux faire passer des infos importantes, alors tu les glisses dans un dialogue. Sauf que parfois, ça donne un effet "bonjour lecteur, voici un résumé que j’ai subtilement glissé dans ma conversation".


👉 Ce que ça donne :

— Tu te souviens, Paul, tu es mon frère jumeau que je n’ai pas vu depuis cinq ans, depuis ce jour où tu es parti vivre à Berlin avec notre oncle mécanicien ?


😬 Oui, Paul s’en souvient sûrement, et le lecteur a levé les yeux au ciel.


✅ Comment l’éviter ?Fais confiance à ton lecteur. Rends l’exposition plus fluide, plus subtile, ou place-la en dehors des dialogues quand c’est possible.


💡 Version plus fluide :

— Cinq ans… J’ai cru que t’allais jamais revenir.— Berlin, c’était pas le plan, mais t’sais ce que c’était avec tonton.


On comprend tout… sans le panneau explicatif.

Écrire un roman avec la méthode des petits pas

3. Tout le monde parle pareil


Si tous tes personnages s’expriment de la même façon, on ne les distingue plus. Et ton lecteur, lui, se demande qui parle à chaque réplique.


👉 Ce que ça donne :

— Je suis heureux de te voir.

— Moi aussi, je suis heureux de te voir.


✅ Comment l’éviter ?Travaille la voix propre de chaque personnage :

  • Leur niveau de langage

  • Leur vocabulaire (familier ? soutenu ? argotique ?)

  • Leur façon de structurer les phrases

  • Les expressions qu’ils utilisent


💡 Exemple :

— T’as vu cette tronche ?

— Cette personne avait effectivement une expression… surprenante.


Deux personnages, deux voix : on les reconnaît tout de suite.




4. Trop de “dit-il” ou pas assez


Les verbes de parole, c’est bien. Mais en abuser (ou les remplacer par des trucs trop créatifs) peut fatiguer ton lecteur. À l’inverse, ne rien mettre du tout rend le dialogue confus.


👉 Trop :

— Tu viens ? demanda-t-il.

— J’hésite, répondit-elle.

— Pourquoi ? interrogea-t-il.


👉 Pas assez :

— Tu viens ?

— J’hésite.

— Pourquoi ?

— Parce que.


😵‍💫 Qui parle ? Mystère…


✅ Comment l’éviter ?

✔ Garde le classique "dit-il / dit-elle" quand il faut clarifier.

✔ Varie avec des actions ou attitudes pour montrer qui parle.

✔ Évite les verbes fantaisistes ("grogna-t-il", "susurra-t-elle", "fulmina-t-il") à tout bout de champ.


💡 Exemple équilibré :

— Tu viens ? demanda-t-il.Elle haussa les épaules.

— J’hésite.

— Pourquoi ?


Simple. Clair. Fluide.

Écrire un roman avec la méthode des petits pas

5. Trop de blabla inutile (on s’endort un peu, là)


Dans un roman, le dialogue n’a pas besoin d’imiter exactement la réalité. Les "bonjour", "ça va ?", "oui et toi ?", "on se fait un café ?" peuvent vite ralentir le rythme.


👉 Ce que ça donne :

— Salut.

— Salut.

— Tu vas bien ?

— Ouais, et toi ?

— Ça va.


😴 Le lecteur, lui, est déjà parti boire un vrai café.


✅ Comment l’éviter ?

Va à l’essentiel. Coupe les banalités. Entre dans le vif du sujet.

Si tu veux montrer une tension ou une gêne, OK, mais ça doit servir la scène.


💡 Version plus dynamique :

— Tu viens souvent me voir à cette heure-ci… Qu’est-ce qui se passe ?


6. Les dialogues “platement fonctionnels”


Parfois, un dialogue n’est là que pour faire avancer l’intrigue… mais sans émotion, sans personnalité, sans vie. On dirait une conversation administrative. 😬


👉 Ce que ça donne :

— Le suspect est parti à 18h30. Il a pris la voiture bleue.

— D’accord. Nous devrions le suivre.


✅ Comment l’éviter ?

Même les infos importantes peuvent être dites avec du caractère. Fais passer de l’émotion, un conflit, une tension.


💡 Version plus vivante :

— Tu vois l’heure ? 18h30. Et cette fichue voiture bleue ? Elle est plus là.

— Tu crois qu’il s’est tiré ?

— Non. Je suis sûr qu’il nous fait marcher.


On avance dans l’intrigue et on s’attache aux personnages. Gagné.


Écrire un roman avec la méthode des petits pas

En résumé : le bon dialogue est vivant, pas parfait


Un bon dialogue, c’est comme une conversation dans la vraie vie… mais condensée, rythmée, un peu stylisée. Il sert à :

✔ Faire avancer l’histoire

✔ Montrer les relations entre les personnages

✔ Donner de la voix, du relief, du punch


Alors, la prochaine fois que tu écris un dialogue :

🧠 Lis-le à voix haute

✂️ Coupe ce qui sonne faux

💬 Donne à chacun sa manière de parler


Et surtout… amuse-toi avec !


Et toi, c’est quoi l’erreur de dialogue que tu fais le plus souvent ? Dis-le-moi en commentaire, et on dédramatise ensemble 😄🗨️

 

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