Pourquoi j’ai écrit “Héritage entremêlé” ? L’histoire derrière l’histoire
- emievarentz

- 14 août
- 4 min de lecture
Tu sais, parfois on croit qu’on choisit une histoire. Mais souvent, c’est elle qui nous choisit.
Je pourrais te dire que Héritage entremêlé est né d’une fascination pour l’Histoire, les archives, les secrets de famille.
Et ce serait vrai. Mais pas suffisant. A lors, Pourquoi j’ai écrit “Héritage entremêlé” ?
Ce roman, je ne l’ai pas écrit pour raconter le passé. Je l’ai écrit parce que certaines histoires refusent de rester dans l’ombre. Et qu’elles finissent par remonter à la surface… avec ou sans notre permission.
Pourquoi j’ai écrit “Héritage entremêlé” ?

À l’origine, un sentiment diffus
Tout a commencé avec un malaise que je ne savais pas nommer. Une sensation étrange, comme un écho intérieur. Des questionnements sur mes propres racines, des zones d’ombre dans l’arbre familial, des silences que je n’arrivais pas à combler.
Et puis un jour, une question a tout déclenché : Que transmet-on, même sans le vouloir ? Pas juste des gènes ou des objets. Mais des blessures, des non-dits, des fardeaux invisibles.
Cette question a été la première étincelle d’Héritage entremêlé. Et elle continue de me hanter.
Une histoire de générations et de fidélités inconscientes
Dans le roman, Noémie enquête sur le passé de sa famille. Et ce qu’elle découvre vient bouleverser son présent. Elle se rend compte que certaines douleurs qu’elle porte ne lui appartiennent pas vraiment.
Qu’elles viennent de loin. De très loin, parfois de gens qu’elle n’a jamais connus.
Ce n’est pas une autobiographie. Mais comme beaucoup d’écrivains, j’ai mis dans cette histoire des morceaux de moi. Pas pour parler de moi, mais pour creuser cette question universelle :
👉 Comment le passé continue-t-il d’agir dans nos vies, même quand on croit l’avoir oublié ?
L’Allemagne, la mémoire, les silences
Je savais que je voulais situer une partie du récit en Allemagne. Pas seulement pour la période historique (les années d’après-guerre, les fantômes du nazisme), mais parce que cette terre me parle.
Elle est au croisement de beaucoup d’histoires personnelles et collectives. Et elle porte en elle un rapport très particulier à la mémoire. À la honte. À la réparation.
En écrivant, j’ai découvert que ce roman, c’était aussi une tentative de réconcilier les bouts brisés de l’Histoire, notamment ma propre histoire personnelle. Pas pour faire oublier.Mais pour mieux comprendre.

Noémie et Dominik : deux miroirs
Les deux personnages principaux sont très différents, mais ils portent en eux la même quête : comprendre d’où ils viennent, pour mieux décider où aller.
Noémie, c’est l’instinct, la sensibilité, l’intuition.Dominik, c’est le contrôle, la rigueur, le refus des émotions.
Mais tous les deux sont en lutte avec leur héritage. Et cette lutte, je la connais bien. Peut-être que toi aussi, d’ailleurs.
Parce que Noémie et Dominik ne sont pas sortis de nulle part. Ils sont nés de la vraie vie. De deux histoires personnelles — la mienne, et celle d’un ami proche, d’origine allemande. Nos discussions, nos blessures, nos silences. Nos liens à nos familles, nos doutes sur la transmission, nos façons si différentes (et parfois complémentaires) de chercher des réponses. C’est tout ça qui s’est glissé dans leurs voix, dans leurs réactions, dans leurs non-dits aussi.
Écrire ces deux personnages, c’était comme poser sur le papier une conversation prolongée entre lui et moi, une tentative de se comprendre à travers la fiction. Ce qu’ils ressentent, ce qu’ils traversent… ce sont aussi nos émotions, nos tensions, nos réconciliations intimes. Et peut-être un peu des tiennes aussi.
Ce que je voulais vraiment dire avec ce roman
Au fond, Héritage entremêlé, c’est un livre sur la guérison invisible. Sur les liens d’âme, ceux qu’on sent sans les comprendre.Sur les vies entremêlées, à travers le temps, les générations, les frontières.
Sur cette idée un peu folle que parfois, écrire (ou lire) une histoire, ça peut réparer quelque chose. En nous. Et autour de nous.
Et maintenant ?
Je ne prétends pas avoir toutes les réponses. Mais j’espère que ce roman t’invitera, toi aussi, à te poser des questions.
Sur ta famille.Sur ce que tu portes, sans le savoir.Sur ce qui mérite d’être transmis… et ce qui peut être libéré.
Parce qu’on est nombreux à marcher avec des valises qui ne sont pas les nôtres. Et qu’il est peut-être temps de les poser. Ou mieux : d’en faire un récit.

💡 Petite astuce si tu veux écrire sur ton propre héritage
Voici une mini-checklist pour te lancer sans te perdre :
☐ Quelle question me hante en silence ?
☐ Qu’est-ce que je sens, mais que je ne peux pas prouver ?
☐ Est-ce que je peux transformer une douleur en récit ?
☐ À quel moment j’écris pour moi, et à quel moment pour les autres ?
☐ Est-ce que je suis prêt(e) à entendre ce que cette histoire a à me dire ?
Si tu veux me raconter ton propre lien à la mémoire familiale, je serai ravie de te lire. Et si tu as lu Héritage entremêlé, n’hésite pas à me dire ce que ça a éveillé chez toi.
Après tout, nos histoires sont peut-être… un peu entremêlées, elles aussi.



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