Comment vaincre la page blanche ?
- emievarentz

- 8 août 2024
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 31 oct. 2024
Ah, la fameuse page blanche ! Comment vaincre la page blanche ?
Ce n’est pas qu’un mythe et la plupart des auteurs en ont fait l’expérience, qu’ils soient débutants ou confirmés.
Quand on rencontre la page blanche, on vit un blocage qui peut nous empêcher de finir un roman, voire même de le commencer. D’où l’intérêt d’agir au plus vite pour surmonter cet obstacle.
La plupart du temps, quand on souffre du syndrome de la page blanche, le problème vient de nous et de notre manière d’appréhender notre roman. C’est donc là-dessus qu’il va falloir travailler pour aller de l’avant.

Comment vaincre la page blanche ?
1. Planifier son roman pour dénouer le blocage
On va d’abord parler de la page blanche du tout début, celle qui survient au commencement d’un roman. On ouvre une page Word, ou on se munit d’un carnet et d’un stylo et là … rien ne vient. On ne sait pas du tout quoi écrire, et on se retrouve intimidé devant la page vierge qui nous fait face.
Certains auteurs adorent écrire au fil de la plume, sans savoir de quoi le paragraphe suivant sera fait. Tant mieux pour eux ! En ce qui me concerne, je n’en fais pas partie.
Alors si tu es comme moi, la solution est de planifier ton histoire en amont. J’en ai déjà parlé dans d’autres articles, consacrer à mon process d’écriture. Tu peux le retrouver ici.
Faire cette planification t’aidera à trouver des réponses aux questions qui te bloquent :
De quoi va parler mon histoire ?
Quels seront les temps forts de mon intrigue ?
À quels moments faire intervenir des rebondissements ?
Comment mon roman va-t-il se terminer ?
Qu’il s’agisse d’une simple ébauche de la structure, ou d’un vrai scénario chapitre par chapitre, planifier son roman peut s’avérer extrêmement rassurant. Avoir un but vers lequel mener tes personnages t’aidera à poser les premiers mots sur le papier. Ce qui peut avoir un côté rassurant, car la page ne sera plus vraiment blanche.
Et non, un plan n’est pas un frein à la créativité : c’est un guide permettant de la diriger là où il faut. Planifier son roman est un travail qui demande un peu de temps au début, mais qui peut te permettre de sauter le pas et de débuter enfin ton roman. Et au contraire, d’aller plus vite par la suite.
2. Oser écrire des bêtises pour réussir à se lancer
La grande angoisse des auteurs débutants, c’est de mal écrire. Et pour cause : il suffit de relire ses premiers paragraphes pour y déceler quantité de fautes, de lourdeurs et de maladresses.
On efface bien vite nos esquisses pour revenir au point de départ. Alors je vais faire un peu de développement personnel (qui peut être utile aussi en écriture) :
Stop à la pression que l’on s’impose à soi-même !
Il ne faut pas idéaliser l’acte d’écrire : personne ne le fait parfaitement dès le début. Comme toutes les compétences, elles s'améliorent jour après jour. Elle demande du travail, et même les plus grands sont passés par là.
D’ailleurs, même les plus grands auteurs sont entourés par des professionnels pour les aider à améliorer leurs écrits et les corrigés. Ils ne font pas tout, tout seuls.
Mais ils ont tous une chose en commun : ils se sont lancés.
Du coup, pas de secret, pour s’améliorer il va falloir faire pareil. Quitte à se relire et s’améliorer, même plusieurs mois ou années après.
De toute manière, jusqu’à ce que tu l’as décidé, personne d’autre que toi ne lira ce que tu as écrit. Une fois votre style rodé, il suffira de revenir sur tes premiers chapitres pour réécrire les passages qui en ont besoin. Ne te soucie pas trop des apparences et amuse-toi à dérouler le fil de ton histoire : c’est la meilleure astuce pour oublier la page blanche !
3. Changer de cap pour surmonter la page blanche
Ça y est, tu as commencé à écrire ? C’est déjà un bon point ! Mais ça ne signifie pas que le syndrome de la page blanche est définitivement derrière toi. Elle peut resurgir un peu plus loin dans ton processus d'écriture. Il arrive que l’on fasse un blocage en cours de route. Sans trop savoir pourquoi, on a du mal à écrire.
À ce moment-là, il faut résister à la tentation d’abandonner son roman pour passer à un autre. De nombreuses personnes accumulent les débuts de récits sans en finir un seul. Je suis persuadée qu’un roman terminé apprend bien plus à son auteur (et est tellement plus satisfaisant) que dix ébauches d’histoires abandonnées.
Parfois, il suffit de se forcer un peu au tout début pour se remettre sur les rails. Mais cela ne marche pas toujours. Quand on fait face à un blocage tenace, il faut essayer de comprendre d’où il vient. J’ai remarqué que, la plupart du temps, cela signifie que quelque chose ne va pas dans notre roman.
Alors, comment on s’en sort ?
On prend du recul. Des fois, on est trop la tête dans le guidon, à fond dans son histoire. Et on gagne beaucoup à lever la tête pour avoir un œil neuf.
Ça permet de se poser, s’interroger calmement, quitte à reprendre quelques chapitres en arrière. Souvent, ça nous permet de voir où ça bloque pour la suite de l’histoire.
Sache que le problème peut venir de détails que tu n’as pas forcément remarqués, une incohérence dans ton récit. Mais une fois que tu as mis le doigt dessus, tu peux plus facilement agir dessus.
Donc, n’hésite pas à modifier un passage, à une prendre une direction différente, voir même à supprimer toute une partie de ton roman, si nécessaire.
Mieux vaut rester souple et éviter de s’accrocher à un élément qui ne fonctionne pas, même s’il nous a demandé beaucoup de travail et que l’on s’y est attaché. Rien n’est définitif dans l’écriture.
4. S’ouvrir à d’autres horizons pour renouveler ses idées
Parfois, on sature tout simplement parce qu’on est trop absorbé par son roman, et notamment par les points qui nous posent problème, comme une idée qui tarde à venir.
Dans ces cas-là, il est nécessaire de se distraire, de penser à autre chose, de s’aérer l’esprit ! Ce n’est pas pour autant que l’on abandonne son roman, bien au contraire. S’intéresser à autre chose peut nous permettre de surmonter les blocages d’écriture, sans même que ce soit le but.
Tu peux faire une autre activité, sportive, sociale, récréative ou créative. Tant qu’elle te fait plaisir et que ça te change les idées.
Notre imagination se nourrit de tout ce qu’on lui donne : livres, BD ou films peuvent être d’excellentes sources d’inspiration. Les bonnes séries, par exemple, regorgent d’idées géniales en ce qui concerne les rebondissements. Dans un autre genre, les jeux vidéo sont de véritables mines de créativité.
Même faire une sieste, une méditation ou prendre une douche peut permettre de trouver l’idée qu’il te manquait. Tout simplement parce que tu n’as plus ta tête dans ton carnet ou ton écran.
Tu connais maintenant mes astuces pour surmonter ce fameux blocage d’écriture . N’oublie pas l’essentiel : ne te mets pas la pression et prends du plaisir à écrire. C’est le meilleur remède contre la page blanche !




Commentaires